dimanche, 2 septembre 2007

Compte rendu de la soirée jeux Gus&Co du 18.8

Samedi 18 août 2007,

18h23 :
Je sors de chez moi, jupe au vent et crâne rasé de frais (un hommage au look incroyable de Gus) en avant pour sauter dans ma titine direction la soirée de Gus&Co. J'ai dans ma besace de quoi griller.

18h38 :
Je traverse le village pour prendre le chemin assez raide qui mène à la villa. Plusieurs tacots, guimbardes et autres caisses entourent le roadster de l'ami Gus : je ne suis visiblement pas le premier !

18h41 :
Parqué à la diable, entre une haie et un vélo tout terrain (un autre hobby du Maître), je sonne à la porte. Par un losange de verre, je distingue un amas de godasses, godillots, pompes et souliers divers dans le hall d'entrée : chez Gus&Co, on marche pieds nus ou on n'entre pas. Prévoyant, et rendu attentif par mon nez qui suinte, j'ai pris une paire de charentaise… J'ai tout du clown ! Je toque. Un jeune de 13 ans vient m'ouvrir. Salut ! Salut !

18h45 :
Je passe sur la terrasse du jardin. Sur la table, trop petite pour jouer et manger en même temps, quatre amis, après une partie de Snipe, s'affrontent maintenant dans un jeu de majorité dont le plateau est marqué d'une sorte de cible (Ys). Ils manipulent des cylindres de bois et font arriver des bateaux chargés de gemmes dans les quatre ports de la cité ronde. Sur le côté, de petits cubes indiquent la valeur en bourse de différents produits et les discussions vont bon train. La tension est à son comble, les joueurs crispent leurs doigts, tordent la gueule, s’interrogent sur la stratégie mise en place par les rivaux. L’un pose deux pions de bois dans une zone déjà bien encombrée, d’un geste lent et précis. Non ! L’adversaire a bluffé ! Toute la production bleue s’écroule à la bourse ! Plusieurs unités monétaires ont été investies pour rien. Et l’autre qui sourit avec une pointe de vice dans le regard !

19h03 :
Assis à la table de la cuisine, je suis rejoint par trois jeunes personnes, une black et son copain d'une part et par une jeune demoiselle toute de blanc vêtue d'autre part. Le type exhibe fièrement une boîte bleu nuit : le jeu s'appelle Cave Troll. Il s'agit d'envahir une cave pleine de pièces d'or avec une armée de héros et de monstres, chacun ayant un pouvoir particulier pour repousser ses adversaires. On commence à se bastonner par le biais de nos statuettes miniatures. Les combats font rage dans cette cave ! On rigole beaucoup lorsque le lourd troll balance sa masse d’arme aux piques de fer en travers de la figure squelettique de l’esprit. Les filles semblent le plus décidées à lutter : elles posent stratégiquement leurs créatures, chassant ici un voleur, là mettant en déroute une bande de trois aventuriers. Les figurines en plastique ont envahi le plateau. Certaines cases sont de véritables boîtes de sardines, chacun voulant y poser un membre de son équipe histoire de se faire un max de pièces d’or. Mais un nain, armé de sa lourde hache, déboule, parachuté là par une main gracieuse et hop ! Tout est à refaire !

20h52 :
Une trêve est décidée, histoire de profiter du grill à gaz. J'y pose mes saucisses. Sur la terrasse, on a commencé une partie de Maya, avec des temples en forme de pyramides à degrés, des cartes aux symboles étranges et, com

me toujours, des petits cubes en bois qui représentent des pierres de construction. Je mange ma bidoche en équilibre sur le rebord de la table en attendant que mes compagnons de jeu terminent leurs plats. L’ambiance autour du feu est évidemment festive. Un volontaire s’occupe de retourner les pièces de viandes et d’appeler d’une voix forte les mangeurs des plus carbonisées ! Les ailes de poulets sont grillées ; la tranche de porc suinte doucement, posé en bord de grille, elle reçoit moins de chaleur ; les brochettes de foie sont bien cuites. Un épais nuage gras s’échappe du couvercle du gril lorsqu’on le rouvre pour vérifier l’état de cuisson des viandes. Mélangé à l’odeur des épices et aux relents de ketchup piquant, nos nez ont de quoi s’amuser eux aussi !

22h28 :
La partie de Cave Troll est terminée et on installe, au sous-sol, le plateau de Diplomacy, un jeu qui semble assez intéressant et qui l'air de durer longtemps… juste quatre petites heures ! Et encore, quatre heures, dans la bouche de Gus, c’est six heures… six heures de 80 minutes ! Fichtre ! Olivier, un gars qui s'y connaît, et qui est d'ailleurs venu pour ça, explique les règles : il y a des armées et des flottes qui représentent les 7 pays de l'Europe du début du XXe : des petits canons et de jolis bateaux finement fondus vont s'affronter sur une carte du continent tout en évitant la Suisse, neutre, et marquée par une grosse tache noire ! Tout le monde écoute très sérieusement. Des questions sont posées calmement ; chacun essaye de comprendre les rouages diaboliques à mettre en place pour espérer remporter une victoire.

23h55 :
J'ai tout suivi des règles de Diplomacy, accroupi dans ma jupe entre le fauteuil et le divan. Compliqué ! Je me relève en faisant craquer mes genoux. Il est l'heure pour moi de rentrer ! Je salue la joyeuse équipe et je remonte en faisant gaffe de ne pas marcher sur le pan de ma tunique.

Dimanche 19 août 2007,
0h13 :
Retour à la titine et au lit ! Je suis enroué et fatigué… Les soirées de Gus&Co, à mi-chemin de la soirée scout au coin du feu et de la nuit autour d’une table à construire des amphithéâtres ou à diriger des vaisseaux dans la Mer des Sargasses, sont toujours pleines de surprises. On y rencontre des gens charmants, et la bonne humeur y a la première place. Pas de disputes orales, pas de triche (sauf dans le Poivre&Sel, mais c’est une autre histoire) : tout est sous contrôle, dans le respect de l’autre, et finalement, c’est ça qui fait la différence…


Compte rendu de la soirée Gus&Co du 18.8 par Nicolas Beytrison.




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